Esprit du film es-tu là ?
Je suis là…
Ah oui, je te devine, mais tu manques d’une forme continue, liée et liante. Tu affleures et ne demande qu’à éclore. Qu’à prendre l’espace et entretenir des connexions sous jacentes récurrentes.
Je te travaille du temps qui passe, je te pense des liens entre tes séquences qui s’expriment parfois sous forme de rupture franche et décalée, à l’image de ce plan tranchant de Thomas qui sort son canif de l’espace (si, si, tellement heureuse de l’avoir trouvé celui-là, pour un peu j’ai l’impression qu’il m’appartient ce plan).
C’est l’heure où je rebalaie mes timeline de rushes et où m’apparaissent des PINI – des Plans Intéressants Non Identifiés.
Mais oui… c’est bien ça dont j’ai besoin. Mais oui… celui-là va assoir cette trame narrative.
Je repêche même une séquence qui n’a pu m’apparaitre que maintenant : combinaison d’un plan nocturne assez cracra mais très émotionnel de nos cosmonautes dans la coupole, mis en rapport avec des vues de la terre… Ils nous observent…
Quand le film est né, il faut l’habiller, et l’habiller consiste à faire que chaque plan ait sa raison d’être, qu’il en appelle le suivant et que les choses s’enchainent – c’est à dire que leur juxtaposition narrative fasse sens, rupture, ou émotion.
Bienvenue dans mes images…