Entendu / vu / lu au festival LES ÉTATS GÉNÉRAUX DU FILM DOCUMENTAIRE de Lussas.
« Dès qu’on allume une caméra c’est une violence. Alors on peut essayer de le cacher, de masquer les preuves de cette violence, mais on peut aussi vouloir le montrer, l’assumer. »
Stefano Savona, réalisateur à propos du film Entre ici et là bas de Alexia Bonita.
« Les cadres qui m’inspirent sont ceux qui n’enferment pas la vision, qui travaillent à la fois le sens, la réflexion et l’émotion tout en laissant à celui qui les regarde la possibilité de s’en échapper que ce soit dans le hors champ ou dans l’imaginaire. »
Marie-Violaine Brincard, réalisatrice. Catalogue du festival.
– Atelier « le cadre » avec Nicolas Philibert –
« Je me passe de repérages. Je ne veux pas trop en savoir. Je ne veux pas faire un film à partir d’un savoir. Je veux faire un film avec mon désir de comprendre, mon désir d’apprendre. »
« Une caméra peut blesser, humilier, tuer. La caméra peut faire mal. Elle peut aussi consoler, ré-conforter. Je suis très attentif à ce qu’on laisse derrière soi quand on filme. Et on ce n’est pas quelque chose qu’on sait d’avance. »
« Le documentaire c’est de la fiction. Faire un cadre c’est de la fiction. »
« Cadrer ça me permet de mieux penser au montage. Les gens pensent que tourner c’est accumuler le plus de choses et qu’on fera le tri au montage. Mais c’est pas ça. Tourner c’est déjà monter. On est en train de constituer un puzzle. En tournant on réfléchit à la forme de cette pièce du puzzle. »
« Cadrer c’est choisir de ne pas montrer. »
« Aujourd’hui on ne tourne pas un plan, on fait des images. Faire bouger une caméra ne fait pas un plan. Aujourd’hui on filme tout. Tout est filmé. Il est donc important d’affermir les bords du cadre. Et ce ne sera pas les même pour tel ou tel cinéaste. »
Nicolas Philibert. Réalisateur.