Carnet de montage #2 – fiction
Je retrouve avec plaisir le montage fiction en travaillant avec Hélène Joly sur son – très sensible et très féminin – court-métrage.
Mon premier bonheur est de pouvoir renouer avec les effets. J’entame donc ce nouveau chapitre sur mon blog avec les sur-impressions d’images. Un effet que j’apprécie souvent dans les films en tant que spectatrice, et que j’aime manipuler en tant que frabriqueuse de films.
J’utilise la ligne d’opacité et je mélange les images qui me semblent correspondre.
Ce matin nous avons travaillé deux imbrications de plans. Le premier Hélène l’avait en tête depuis le départ et je dois dire qu’il est de toute beauté. Une femme dort sous un lit d’eau mousseuse : elle s’immerge sous l’eau du bain en même temps que son visage dort. Magnifique. Mais c’est une sur-impression qui ne fonctionne que dans l’action. L’image arrêtée dégraderait complètement l’effet. (Heureusement quelque part puisqu’on travaille des images en mouvement).
Le second est une proposition de montage. J’ai mélangé le plan de l’ascenseur avec un ciel de nuages. L’effet est assez réussi placé là où il est dans le film.
Hélène a rapporté de son tournage de la très belle matière. Je fais en sorte de l’honorer.
Elle me lance aussi un sacré défi : un plan séquence de 7 minutes d’une jeune femme qui arpente la rue du Faubourg Saint Denis. Si le chef op a assuré, je dois maintenant l’intégrer au film. Il comporte une voix off à caler qui dans l’état actuel fait 5 minutes. Je demande bien ce qui va advenir de cette belle idée maintenant qu’elle est mise à l’épreuve du montage.
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« De même que les rêves se fabriquent avec des restes diurnes, dans ce court, Emmanuelle a improvisé un rêve avec des chutes de rushes de la fin de la déambulation de Lucie et c’est magique ! » LN
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